Le Carnaval dans la Quebrada de Humahuaca, le plus grand d’Argentine.

Le COVID aura perdu une bataille en Argentine, celle du Carnaval! Car cette année, dans la Quebrada de Humahuaca, il n’est pas envisageable d’annuler une tradition centenaire qui rassemble les Jujeños (les habitants de la province de Jujuy) et attire tous les ans des milliers de touristes venus de toute l’Argentine!

Le Carnaval c’est dix jours de festivités le long de 150 kms de route, principalement dans les villages Andins d’Humahuaca, Tilcara, Purmamarca. 10 jours durant lesquels se côtoient les diables, les habitants, les touristes, sous une pluie de serpentins, de talc, de farine, de peinture et d’enfantillages… une grande fête qui se vit sans moderation, sur un goût de chicha (alcool local) et au son des tambours (nuit et jour!)

Un conseil tout de même aux moins fêtards: s’abstenir!

Tout commence par les jeudi de Compadres et Comadres

Le Carnaval ne commence pas ainsi de but en blanc… il se prépare!

La fête du jeudi des Compadres est célébrée l’avant-dernier jeudi avant le Carnaval, jour où les hommes se réunissent autour de plats typiques et de musique de carnaval, occasion durant laquelle, entre eux, ils s’offrent un panier décoré de ballons, de fanions et de fleurs, et qui contient des fruits de saison, des sucreries et pain sucré, en symbole d’amitié.

Une semaine plus tard, la fête du jeudi des Comadres aura lieu avec des caractéristiques similaires à celle des Compadres.

El desentierro du Carnaval: libérez les diables!

El desentierro signifie que le diable est déterré. Celui-ci est représenté par une poupée de tissu rembourrée de laine ou de ouate. Mais malheur à ceux qui se moquent du rituel! Car cela est très sérieux…

Le diable – également appelé Pujllay ou Supay – une fois déterré, peut « démonter » ou « souffler » s’il n’est pas respecté comme il se doit. Le Supay joue avec les âmes, il fait des farces ici et là le temps des festivités.

Place à la musique et aux danses…

Après le déterrement du carnaval, des groupes de populations les fortines (groupe de gauchos) et les Comparsas (groupes de danseurs) descendent dans les villages. Les danses peuvent alors commencer, chacun de ses groupes recevant une invitation à se rendre dans les maisons des habitants du villages, goûter à la chicha de la casa et danser jusqu’au petit matin.

Les grands symboles: mojones, hayas, Supay…

On retrouve dans le carnaval des rituels andins. Les cérémonies se déroulent sur les mojones, des monticules de pierres semblables aux apachetas mais beaucoup plus grands, fumés avec des plantes que l’on trouve sur les collines.  On y ajoute également de la coca, des boissons, du papier déchiqueté.

Ces rites de la chaya est une action de grâce mais aussi une occasion  de demander, solliciter la Madre Tierra.

Les mojones sont des lieux sacrés pour les comparsas, petits groupes de personnes bien organisées, chacune avec ses diables dansants, ses musiciens, et les drapeaux qui sont fabriqués année après année.

De là, le diable est déterré, représenté par une poupée de tissu rembourrée de laine ou de ouate. Mais malheur à ceux qui se moquent du rituel…!

Le diable – également appelé Pujllay ou Supay – une fois déterré, peut « démonter » ou « souffler » s’il n’est pas respecté comme il se doit. Le Supay joue avec les âmes, il fait des farces ici et là. En ces temps de débauche et de festivités…

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