Découvrez la communauté Wichi dans la province de Chaco

Depuis des millénaires, les Wichí occupent une partie du nord de l’Argentine appelée la région du Chaco. Celle-ci se situe à cheval entre les provinces de Salta, Formosa et Chaco.

Les communautés actuelles vivent entre les rivières Bermejo et Pilcomayo, près des frontières entre l’Argentine, le Paraguay et la Bolivie.

Selon des estimations démographiques, il y a plus de 50.000 personnes de langue wichí, distribués dans un territoire qui couvre une surface d’à peu près 100.000 kms.

L’aire principale de distribution est le nord argentin, mais il y a également treize communautés wichí dans le sud-ouest bolivien, sur la marge de la rivière Pilcomayo.

Wichi signifie « une personne » mais uniquement une personne issue de la communauté wichi.

Chasseurs, pêcheurs et cultivateurs: des activités rythmées par les saisons

Traditionnellement les Wichí vivent de la chasse, de la pêche et de leurs récoltes. En effet, par le passé, les forêts et les prairies fertiles de leur territoire leur procuraient tout ce dont ils avaient besoin.

L’économie des Wichí consiste en récoltes saisonnières des ressources naturelles au moyen de diverses techniques de chasse, pêche, récolte et culture.

La pêche dans les rivières est principalement une activité de la saison sèche, alors qu’une récolte du miel est principalement réalisée durant la saison des pluies. La récolte de produits végétaux de la part des femmes couvre la période qui va de la fin de la saison sèche à la fin de la saison des pluies. Les fruits et légumes récoltés sont principalement le melon, la citrouille, le maïs, le flageolet et la patate douce, entre autre.

Des chants, des danses et la nature…

Dans la culture wichí le contact permanent avec la montagne, la rivière, les oiseaux est très important.

Les chants et les danses sont surtout joués par les chamans et quelques personnes ayant les capacités très spéciales de protéger les wichi des étrangers. Pour la culture wichí, les sons et tout ce qui émet un son est relatif à la vie.

La pêche,  la récolte de fruits et les activités faites par les femmes wichí s’accompagnent par des chants et par des sons de la nature.

Le chant, qui exprime une tristesse,  ou une joie , appartient à un clan familial spécifique et c’est  avec celui-ci que le clan s’identifie.  On peut écouter des femmes et les hommes entonner des mélodies quand un être aimé est malade ou pour conserver dans leur souvenir les personnes qui ont été importantes.

Les capacités d’expression (chants, danses, artisanat) constituent un recours essentiel à la fortification et la défense de l’identité wichí, ainsi qu’a l’appartenance au clan familial.

Les désastres de la déforestation et de l'élevage intensif

Au début du 20ème siècle, la construction du chemin de fer qui traverse le Chaco, l’introduction du bétail, ainsi que la déforestation (notamment le Quebracho) a transformé leurs terres fertiles en un désert sablonneux et aride. Les Wichi sont alors devenus vulnérables et dépendants.

Le bétail désertifie la terre et envahit les petites parcelles que les Wichí ont réussi à maintenir, détruisant ainsi leurs cultures.

Un écosystème millénaire et l’économie d’un peuple préexistant agonisent.

Evangélisation de la communauté Wichi

Les wichi ne sont pas Catholiques. Les communautés sont en général de l’Assemblée de Dieu, une église chrétienne de Norvège, certains sont également anglicans, suite à l’évangélisation de l’eglise Anglicane.

L'art unique des Wichi

Lucía Cardini psychologue et pilier de la communauté wichi El Potrillo Viejo, a Formosa définie l´art wichi comme « la représentation d’une identité ethnique liée à la façon de vivre, à la façon d’être et à la façon de transmettre la culture ».

Pour Lucia, ¨dans chaque artisanat, il y a un travail qu’il est très difficile de mettre en chiffres, en valeurs, en heures, en minutes. Il y a aussi la vision du monde du travail, très différente de ce qu’elle est dans notre culture¨

Pour elle, l’artisanat de Wichi est une œuvre d’art unique, avec une identité, un sens, une transférabilité durable.

Nombreuses pièces artisanales sont confectionnés à partir de chaguar, une plante alimentaire et textil dont la fibre permet de tisser des sacs notamment (yicas), réalisés presque toujours par les femmes.

En revanche les pièces en bois sont quant à elles pratiquement toujours confectionnées par les hommes. Ceux-ci utilisent du bois dur du Chaco et taillent des animaux représentant la faune locale ou confectionnent des plats.

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