Littérature, Musique et Cinéma dans le Nord-Ouest argentin

Vous prévoyez de voyager dans le nord-ouest de l’Argentine et souhaitez en savoir plus sur sa culture littéraire, musicale et cinématographique?

Nous vous invitons à la lecture de différents auteurs salteños et jujeños: poésies, contes… Plongez-vous dans un film qui vous fera découvrir la culture du NOA et ses paysages ou encore accordez-vous quelques minutes pour découvrir la musique de la région, qu’elle soit andine, folklorique traditionnelle ou moderne.

LITTERATURE du Nord de l’Argentine

Les auteurs célèbres du 19 et 20ème siècles

Chaque 6 novembre, Salta célèbre la Journée de l’écrivain salteño en mémoire à Juana Manuela Gorriti, décédée le 6 novembre 1892, et de Juan Carlos Dávalos, décédé le 6 novembre 1959.

 

JUANA MANUELA GORRITI, Salta – Récits et nouvelles, région Andine.

Juana Manuela Gorriti est née en 1819 à Salta. Fille de José Ignacio Gorriti, un partisan du général Martín Miguel de Güemes, elle dû s’exiler à Tarija, en Bolivie où elle y rencontra Manuel Isidoro Belzú, qui deviendra son mari. Sa relation orageuse avec Belzú l’obliga à déménager à Lima où elle devin célèbre pour ses rencontres littéraires et ses activités caritatives. En 1845, la Revista de Lima publie La Quena. D’autres titres, tels que « Sueños y realidades » (1875), « Don Dionisio Puch » (1869), « Panoramas de la vida » (1876), « Misceláneas » (1878), « La tierra natal« , « Perfiles » (1892) et « Veladas literarias de Lima » (1892), constituent sa vaste production.

 

JUAN CARLOS DAVALOS, Salta – Récits – Histoire et géographie de Salta

Juan Carlos Dávalos est né à San Lorenzo, Salta en 1887. Il était professeur, poète, narrateur. Salta et ses habitants étaient une source d’inspiration: il à dédié de nombreuses oeuvre à l’histoire de Salta et sa géographie telles que Los gauchos (1928), Los buscadores de oro, Los valles de Cachi y Molinos (1937) ; Salta, su alma y sus paisajes (1947). Il appartient à l’Académie argentine des lettres et est une figure populaire et prestigieuse à Salta, d’où sa renommée rayonne dans tout le pays. Il meurt à Salta le 6 novembre 1959.

Les auteurs contemporains: Poésie, récits et nouvelles

ILDIKO NASSR, Jujuy – Poésie, nouvelles, récits.

Née à Río Blanco, Jujuy en 1976, Ildiko Nassr a publié des recueils de poèmes : Reunidos al azar, 1999 ; La niña y el mendigo, 2002 ; et Ser poeta, 2007. Des nouvelles : Vida de perro, 1998 et des récits courts : Placeres cotidianos, 2007 et 2011, Animales ferocies, 2011, Ni en tus peores pesadillas, 2016 et Los hermanos mayores, 2017.

 

DARIO MELANO JASMIN, Jujuy – Nouvelles, thèmes dictature et histoire de jujuy.

L’écrivain contemporain Darío Melano Jasmín est né à San Pedro de Jujuy en 1981. Il est avocat et écrivain, auteur de « Sólo por contar« , un livre de fiction sur les événements et les personnages de Jujuy pendant la dernière dictature civilo-militaire en Argentine. Il travailla en tant que journaliste culturel et réalisa le documentaire « Desafiando al silencio » (Jujuy, 2007). Il publie le livre de nouvelles « El mundo de arriba y el mundo de abajo« , où il recrée, sous des formes littéraires, des épisodes de l’histoire de Jujuy depuis la conquête espagnole jusqu’au début du XXe siècle. Sa nouvelle « Abismos » (incluse dans « Solo por Contar« ) a reçu une mention au Concours littéraire national sur la dignité humaine en 2013.

 

HECTOR TIZÓN, Jujuy – Roman, paysages de Puna.

Avocat, journaliste, diplomate, écrivain il a écrit plus de vingt livres, dont beaucoup peuvent se trouver en français et en anglais. Il passe généralement ses week-ends chez lui à Yala, où il reçoit d’illustres visiteurs comme Jorge Luis Borges et Italo Calvino. En tant que l’un des plus grands narrateurs de la langue espagnole, il ne manquait pas de distinctions. En 1996, il a reçu le prix de l’Académie argentine des lettres et le prix de la consécration nationale. Le gouvernement français lui a décerné le grade de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres. Son roman « Luz de las cruel provincias » a remporté le prix Dos Océanos, décerné en France au meilleur roman d’un auteur latino-américain. Un homme qui ne se prive pas d’analyser le monde dans lequel il vit.


 

MUSIQUE: Folklore du Nord-Ouest.

 

La musique du Nord de l’argentine est variée: Le Folklore est très présent quant à lui dans le nord de l’argentine: Salta, Tucuman, Santiago del Estero et Catamarca. Les instruments principalement utilisés sont la guitare, le charango, la flute de pan, le bombo et le violon.

Poètes, compositeurs et chanteurs prestigieux.

Il convient de mentionner des poètes prestigieux qui ont contribué grâce à leurs compositions à la longue liste de chansons populaires d’Argentine. Il s’agit de Cuchi Leguizamón (Salta), de Jaime Dávalos (Salta), de Manuel J. Castilla (Salta), de Manuel Acosta Villafañe (Catamarca), de Polo Giménez,  d’Atahualpa Yupanqui (province de Buenos Aires), Mercedes Sosa (Tucuman)

CUCHI LEGUIZAMÓN, Salta.

Il est l’auteur de plus de 800 œuvres, dont certaines font partie du répertoire essentiel de la musique populaire argentine, telles que « Zamba del pañuelo », « Zamba del mar », « Zamba de Argamonte », « Chacarera del expediente », « Zamba para la viuda », « Zamba de Juan Panadero », « Balderrama », « La Pomeña », entre autres.

Il mit en musique des textes de Borges et de Pablo Neruda. Sa musique est universelle et franchi les frontières: des artistes d’autres genres, comme Esperanza Spalding (jazz), interprètent ses œuvres.

 

JAIME DÁVALOS, Salta

Jaime Dávalos est un poète et musicien argentin né à Salta en 1921, auteur de coplas et de musique folklorique très populaire. Dans le nord de l’Argentine, on dit qu’il « met des mots sur le silence de son peuple » comme il le raconte dans son œuvre « El Nombrador ». Dávalos a abandonné le faux stéréotype d’un peuple en constant carnaval sans soucis et a raconté les vies réelle, les peines et les joie humbles et quotidiennes des habitants de la ville et des travailleurs. Comme il le raconte dans ses œuvres comme « El Jangadero », « Zamba de los mineros » et « Zamba de un triste ».

 

MANUEL CASTILLA, Salta

Manuel J. Castilla né à Cerrillos le 14 août 1918 et meurt à Salta le 19 juillet 1980. Il était un poète, journaliste, marionnettiste et écrivain argentin, l’une des voix les plus significatives de la poésie argentine contemporaine!

 

MANUEL ACOSTA VILLAFAÑE, Catamarca

Manuel Acosta Villafañe est originaire de Santa María, Catamarca. Il travailla à faire connaître la musique native à Buenos Aires. Né le 2 janvier 1902, il arrive à Buenos Aires en 1924 avec son frère Carlos Quintino pour étudier à la faculté d’agronomie et de médecine vétérinaire.  Il retourna par la suite à Catamarca pour essayer de cultiver la terre familiale. L’une de ses composition est la zamba « Adios Catamarca adiós ».

 

POLO GIMENEZ, Catamarca

L’homme qui a réinventé Catamarca dans une zamba ». Rodolfo María « Polo » Giménez nait en novembre 1904 à Buenos Aires. Ce pianiste est compositeur à vécu, enfant, à Cordoba puis adulte, à Catamarca, et a consacré son travail, principalement, à ces deux provinces. Il est l’auteur de différents classiques de notre recueil de chansons comme « Paisaje de Catamarca », « Del tiempo i mama », « Según me brotan las coplas » et « Córdoba linda », parmi beaucoup d’autres.

 

MERCEDES SOSA, Tucuman

Haydée Mercedes Sosa nait à San Miguel de Tucumán en 1935 et meurt à Buenos Aires en octobre 2009. Chanteuse de musique folklorique argentine, elle était considérée comme la plus grande représentante du folklore argentin. Elle est était connue sous le nom de La Voz de América Latina, la voix de l’Amérique Latine.

Parmi les interprétations avec lesquelles elle s’est distinguée dans le recueil de chansons latino-américaines, on peut citer « Al Jardín de la República », « Canción con todos », « Alfonsina y el mar », « Como la cigarra », « Zamba para no morir », « Solo le pido a Dios », « La maza », « Todo cambia », « Duerme negrito », « Calle angosta ».

La nouvelle génération de Folklore d’aujourd’hui:

La nouvelle génération de chanteurs folkloriques sont Los Huayra, Los Tekis, Canto 4, Los Nocheros, El Chaqueño Palavecino… et bien d’autres. Ils se produisent dans les différents concerts et festivals organisés à Salsa et Jujuy notamment: La Serenata à Cafayate, durant l’époque du Carnaval dans la Quebrada de Humahuaca, au festival de la Chicha à Vaqueros etc…

 

LOS HUAYRA, Salta.

Représentants incontestés de la nouvelle génération du jeune folklore et détenteurs de voix incomparables, Los Huayra sont un phénomène de musique populaire en Argentine où les fans chantent des chansons comme « La Noche Sin Ti », « Si Te Vas », « La Luz de La Ciudad », « Hoy », « Septiembre », « Vida » entre autres qui sont déjà considérées comme de véritables classiques.

LOS TEKIS, Jujuy.

Los Tekis (« garçons » en quechua), est un groupe de folklore  de Jujuy.

Leurs rythmes sont axés sur la musique du nord-ouest de l’Argentine et de la Bolivie, comme les carnavalitos, bailecitos, huaynos et taquiraris, en utilisant des instruments indiens comme les sikus, zampoñas, quenas et charangos.

Ils ont fait leurs débuts en 1991 à la Serenata de Cafayate, bien qu’ils aient joué ensemble pendant de nombreuses années. Ils ont été consacrés au Festival de Cosquín en 1995, l’année de la sortie de leur premier album instrumental, intitulé « Los Tekis ».

Los Tekis sont des inconditionnels de la musique de carnaval et donnent régulièrement des concerts durant les festivités de la Quebrada de Humahuaca.

CANTO 4, Salta

Canto 4 est un groupe folklorique de Salta. Le quatuor  il a été consacré dans les plus importants festivals de folklore d’Argentine: Cosquín et Jesús María et a remporté un prix Silver Gull au Festival international de la chanson de Viña del Mar, au Chili.


Le nord-ouest à travers le CINEMA

Né par la grâce du tango, le cinéma argentin s’affirmera dans les années 1930 comme l’un des plus importants en Amérique du Sud. Dans les années 1950, après le renversement de Perón, émerge un «nuevo cine», emmené notamment par le génial Leopoldo Torre Nilsson. Mais en 1966 les dictatures militaires vont donner un double coup d’arrêt à ce renouveau. Les cinéastes argentins les plus engagés émigrent, en france notamment.

Les grands noms du cinéma Argentin d’aujourd’hui sont : Adrián Caetano et Bruno Stagnaro (Pizza, birra y faso, 1998), Lisandro Alonso (La libertad, 2001), Lucrecia Martel (La Ciénaga, 2001, Zama 2017), Diego Lerman (Tan de repente, 2002) ou encore Pablo Trapero (Carancho et El Clan)

En savoir plus sur le cinéma argentin.

Nous invitons les hispanophones à se rendre sur la plate-forme de cinéma argentin: cine.ar et visionner de nombreux films de qualité en espagnol.

Quels sont les films à voir?

LA GUERRA GAUCHA, de Lucas Demare (1942) – noir & blanc

Considéré comme le film avec le plus gros succès du cinema argentin et l’un des meilleur. La guerra Gaucho relate la lutte des gaucho durant la guerre d’indépendance en 1817, dans la province de Salta, aux cotés du Général Martin de Guëmes.

LA CIENAGA (2001),  le premier film de Lucrecia Martel, réalisatrice Salteña. C’est un peu comme se retrouver à l’improviste au cœur des dynamiques qui ont amené l’Argentine à l’effondrement. Ce film parle du cynisme et de l’indifférence dans lequel s’enfonce la grande et moyenne bourgeoisie du nord du pays.

DIARIO DE MOTOCICLETA (2004) – carnet de voyage, de Walter Salles. En 1952, Ernesto Guevara de la Serna se lance dans sa première aventure de voyage sur le continent latino-américain, à 23 ans. Accompagné de son ami Alberto Granado, ils partent sur la moto baptisée « la Poderosa », en direction du nord à travers la Cordillère des Andes. 

ZAMA (2017) Argentine, Brésil, Espagne. Le dernier film de Lucrecia Martel. Il est issu du roman existentialiste d’Antonio Di Benedetto. Une plongée dans l’Argentine coloniale des conquistadors du XIIIème siècle dans la zone du Gran Chaco.

 

RELATOS SALVAJES – Les nouveaux sauvages (2014) de Damian Sizfrón. L’une des histoires du film, la loi du plus fort, El mas fuerte, se passe dans la région de Salta sur l’ancienne route entre la ville de Salta et Cafayate. L’histoire nous plonge tout droit dans le décor du nord-ouest.